ACCENTUATION GRECQUE

 Typographie Didier Fontaine, basé sur un document de M. Argoud, professeur à l'Université Jean Monnet, Saint-Etienne

 

Verbes | Pronoms | Adjectifs | Noms | Proclitiques | Enclitiques

 

RÈGLES GÉNÉRALES

 

          En grec, tous les mots, sauf les exceptions que sont les enclitiques et les proclitiques, sont accentués. Ils ont une syllabe qui a une voyelle tonique, et une seule. La place de l'accent est liée à des conditions diverses, notamment la quantité brève ou longue des syllabes, déterminée par la quantité propre des voyelles.

 

          Sont brèves par nature les voyelles abref, e, ibref, o, ubref.

 

          Sont longues par nature les voyelles along, h, ilong, w, ulong, les voyelles v, V, J, avec iota souscrit, les diphtongues ai, au, ei, eu, oi, ou. Cependant, du point de vue de l'accent, comptent pour brèves les diphtongues ai et oi lorsqu'elles terminent un mot, sauf la 3e personne du sg de l'optatif actif et dans les adverbes en oi.

 

          L'accent aigu porte sur l'une des trois dernières syllabes du mot, la voyelle pouvant être brève ou longue:

-         Si la dernière syllabe est frappée de l'accent aigu, le mot est dit oxyton (¢gaqÒj);

-         Si c'est l'avant dernière voyelle (pénultième), le mpt est dit paroxyton (gw);

-         Si c'est l'antépénultième, le mot est dit proparoxyton (calepèteroj)

L'accent circonflexe porte sur une des deux dernières voyelles du mot, et seulement sur une voyelle longue. S'il frappe la dernière voyelle, il est dit périspomène (¢gaqîj). S'il frappe la pénultième, il est dit propérispomène (koàfoj).

 

L'accent grave porte uniquement sur la dernière voyelle du mpt, qu'elle soit brève ou longue. Le mot est dit alors baryton. L'accent grave est la forme que prend, dans le cours du texte, l'accent aigu placé sur la dernière syllabe d'un mot. Sauf devant un signe de ponctuation, tout oxyton devient baryton, à l'exception de t…j, t…, qui restent toujours oxytons.

 

Les finales longues peuvent être frappées du circonflexe (£gaqîj) ou de l'aigu (£gaqtoÚj). Ce s'explique par la place de l'accent sur la voyelle ou la diphtongue considérées comme l'équivalent de deux brèves.

 

Retenir le schéma suivant: a long = a bref + a bref / © = £ + a / £ = a + £

 

PLACE DE L'ACCENT PREMIER

 

1)    Reculent l'accent le plus possible:

-         Les noms neutres, sauf plusieurs en -…on, et zugÒn (joug), òÒn (œuf)

-         Les noms en -a bref

-         Les noms terminés par -x ou -y comme kÒrax

-         Les noms en -ij, -ewj

-         Les adjectifs en -wn

-         Presque tous les noms propres

-         Les noms féminins en -Òthj, -Òthtoj

2)    Ont l'aigu sur la finale:

-        Les noms en -£j, -£doj

-        Les noms communs en -…j, -…doj sauf œrij (la querelle)

-        Les noms en -eÚj, -hn, -šnoj, saufEllhn

-        Les masculins en -»r

-         Les adjectifs en -koj

-         Les adjectifs en -Új, sauf ¼misuj(demi) et qÁluj (féminin)

-         La plupart des adjectifs en -»j, comme ¢lhq»j

-         Les prépositions, sauf ™n, e„j, ™k, qui n'ont pas d'accent.

3)    Ont l'aigu sur la pénultième

-         Les noms en -a long, sauf £gor£ (place), £gui£ (rue), sto£ (portique), sk…a (ombre), strati£ (armée), paidi£ (amusement).

-         Les diminutifs en -skoj

-         Les adjectifs verbaux en -oj

-         Les adverbes en kij, comme poll£kij (souvent)

4)     Noms composés et dérivés

-         Dans la plupart des noms composés et dérivés, l'accent recule le plus possible.

-         Ex.:         ÐdÒj,          sÚnodoj

¢lhq»j,      filal»qhj

dÒxa,         œndoxoj

taktÒj,      ¥taktoj

        - Si le premier composant est un nom, d'ordinaire l'accent ne dépasse pas le second: nomogr£foj,       o„konomÒj,          o„nocÒoj

 

 

 

 

RÈGLE CONCERNANT LES CONTRACTIONS.

 

          Quand les deux voyelles concernées par la contraction étaient inaccentuées, la voyelle longue ou la diphotngue résultant de la contraction reste inaccentuée:

* ™t…maej = ™t…maj               * œzhej = œzhj

Quand la première des deux voyelles portait l'aigu, la voyelle longue résultante porte le circonflexe:

* tim£ete (indicatif), ou * tim£hte (subjonctif) = tim©te

* z»ete (indicatif), ou * z»hte (subjonctif) = zÁte

        Quand la seconde des deux voyelles portait l'aigu, la voyelle longue résultante porte l'aigu:

*timaÒmeqa (indicatif), ou *timaèmeqa (subjonctif) = timèmeqa

* zhÒntwn = zèntwn

 

LOI DE LIMITATION DE LA PLACE DU TON PAR RAPPORT A LA FIN DU MOT

 

          La place du ton, dans les formes nominales et verbales, est déterminée par des règles grammaticales particulières. Mais les limites dans lesquelles la place du ton peut varier sont fixées par des règles générales, en fonction de la quantité de la voyelle finale.

 

          Si la voyelle finale est brève, l'aigu peut remonter jusqu'à l'antépénultième, et le circonflexe peut frapper la pénultième, si celle-ci est longue.

 

          Si la voyelle finale est longue, l'aigu ne peut frapper qu'une des deux dernières voyelles, le circonflexe ne peut frapper que la dernière.

 

Un mot de peut donc être proparoxyton ou propérispomène que si la voyelle finale est brève.

 

          £gaqÒj

        dedomšnoj

        didÒmenoj, ka…menoj

       

        ¢gaqoÚj

        dedomšnouj

        ¢gaqîj

En principe, dans les déclinaisons, l'accent, à tous les cas, frappe la même voyelle qu'au nominatif, sauf si la loi de limitation s'y oppose. Ainsi:

Ônoma, mais au génitif ÑnÒmatoj, et au gén. Pl. Ñnom£twn

DidÒmenoj, et au gén. Didomšmenou

Sîma, et au gén. Sèmatoj

L'accent que l'on a au nominatif peut donc se rapprocher de la fin du mot au cours de la déclinaison, en application de la loi de limitation, mais il neut peut jamais se rapprocher du début du mpt. 'AgaqÒj sera toujours accentué sur la finale.

          Les seules exceptions à la loi de limitation s'expliquent par une métathèse de quantité, c'est-à-dire le passage de *ho à ew

PÒlij, gén. *pÒlhoj = pÒlewj

 

LOI DE LA PÉNULTIÈME ACCENTUÉE

 

          Quand la voyelle pénultième est longue et porte le ton, et que la voyelle finale est longue, le mot est nécessairement paroxyton, en vertu de la loi de limitation.

          Quand la voyelle pénultième est longue et porte sur le ton, et que la voyelle finale est brève, le mot est nécessairement propérispomène.

D'où:         polthj       mais          poltai

 

Cette loi de la pénultième longue accenbtuée est sans exception, même dans les crases. Aussi œpoj devient toâpoj. Des exceptions apparentes sont dues à l'enclise, comme dans m»te, éste. Il s'agit en fait de deux mots, dont le second est enclitique.

 

I-               LES VERBES

 

1)     Formes personnelles des verbes simples

 

Dans les verbes nons composés, l'accent remonte aussi loin de la fin du mot que le permet la loi de limitation.

On a donc: dÒj, fšrw, fšre, ferštw, fšrete

Mais:

-         le verbe e„mi et fhmi sont enclitiques, sauf à la deuxxième personne, e et fÇj

-         cr» est un ancien substantif

-         5 impératifs aoristes second actifs, 2e sing sont accentués surla finale: e„pš, ™lqe, eØrš, „dš, labš.

-         Tous les impératifs aoristes seconds moyens sont périspomènes: genoà, piqoà

Des exceptions apparentes sont dues à des contractions.

Ainsi poioàmen, luqî, ƒst©si s'expliquent à partir de *poišomen, *luq»w, ƒst£asi. C'est le cas pour les présents et imparfaits des verbes contractes en £w, šw, Òw, aux trois voix.

Les verbes en -lw, -mw, -nw, -rw ont un futur contracte en -šw, à l'actif et au moyen. On a donc nw, je reste, mais menî, je resterai.

 

2) Formes personnelles des verbes composés

 

          Dans les formes personnelles des verbes composés, l'accent remonte aussi haut que le permet la loi de limitation, mais ne dépasse pas le premier préverbe, ou la voyelle finale d'un préverbe dissylabique.

On a donc qšj (mais paršnqej) dÒj (mais par£doj) qšj (mais ¢ntqej)

Toutefois, dans les verbes composés, l'accent ne remonte jamais au-delà de l'augment. Du point de vue de l'accent, l'augment est donc assimilé à un préverbe.

On a donc di£gw, imparfait diÁgon; sunšcw, aoriste sunšscon.

          Les impératifs actifs e„pš, ™lqš, etc. redeviennent réguliers en composition, sÚneipe, sÚnelqe, etc. Au contraire, les impératifs aoristes moyens en restent périspomènes, suggenoà, ¢napiqoà, etc.

 

3) Formes nominales des verbes

          L'accentuation des infinitifs et des participes dans les verbes composés est la même que dans les verbes simples. Jamais, par conséquent, l'accent ne frappe un préverbe.

On a donc: œneimi, mais ™ne‹nai, ou t¦ ™nÑnta.

3-1) Accentuation des infinitifs

a)     Parmi les infinitifs en -ein, il faut distinguer:

 

1-     Ceux qui correspondent à des présents ou à des futurs non contractes, comme lÚein, ou lÚsein

2-     Ceux qui correspondent à des présents ou à des futurs contractes. Ils sont périspomènes, et leur accent s'explique par la contraction:

 

tim©n de *tim£-ein                   poie‹n de *poiš-ein

misqoàn de *misqÒein               neme‹n de *nemš-ein, futur (présent mein)

nomie‹n de *nomiš-ein       présent nom…zein (nom…zw, futur *nomi-šw = nomiî)

3-     Ceux qui correspondent à des aoristes second du type œlipon, qui sont périspomènes, et font lipe‹n, en face du présent le…pein.

 

b)    Infinitifs des aoristes actifs en -a:

Dans ces infinitifs, l'accent frappe la voyelle pénultième. Selon la quantité de celle-ci, ils sont paroxytons (¥rxai, gr£yai, ÑnomÒsai) ou périspomènes (làsai, timÁsai, me‹nai, ¢gge‹lai).

 

          Dans les infinitifs présents, aoristes ou parfait en -nai, l'accent frappe également la voyelle pénultième. Selon la quantité de celle-ci, ils sont paroxytons („šnai, ƒst£nai, didÒnai, etc. et au parfait ˜st£nai, e„dšnai, lelukšnai etc.) ou propérispomènes (enai, stÁnai, qenai, doànai, bÁnai, ¡lînai, luqÁnai, etc.)

 

c)     Parmi les infinitifs en -sqai, il faut distinguer:

1-     Ceux qui correspondent à des présents ou futurs et à des aoristes autres que ceux du type lipÒmhn: l'accent remonte aussi loin que possible de la fin du mot.

On a donc des paroxytons (dÒsqai, qšsqai), des périspomènes (kesqai), mais surtout des proparoxytons (lušsqai, d…dosqai, lÚsesqau, lÚsasqai, etc.)

2 - Ceux qui correspondent à des présents ou futurs contractes: ils sont propérispomènes (tim©sqai (*tim£-esqai), poiesqai (*poiš-esqai), misqoàsai (*misqÒ-esqai), nomiesqai (*nomiš-esqai)), etc.

 

3- Ceux qui correspodent à des aoristes du type lipÒmhn, et à des parfaits: ils sont accentués sur la pénultuème, en étant paroxytons si elle est brève (lipšqai, genšsqai, dedÒsqai), ou propérispomènes si elle est longue (memnÁsqai, lelefqai).

 

3-2) Accentuation des participes

 

          Est indiquée ici l'accentuation du nominatif masculin singulier; celle du reste de la déclinaison, aux trois genres, correspond à l'accentuation de la déclinaison des adjectifs (cf. supra)

 

a)     Parmi les participes en -wn, il faut distinguer:

1)     Ceux qui correspondent à des présents en -w et à des futurs non contractes: ils sont paroxytons, la finale étant longue (lÚwn, lÚswn).

2)     Les participes présents des futurs contractes: ils sont périspomènes, en raison de la contraction. Présent: timîn (*tim£-wn), poiîn (*poiš-wn), misqîn (*misqÒ-wn); futur menîn (*menš-wn), nomiîn (*nomiš-wn), etc.

3)     Les participes présents de e„mi "être" et de emi "aller" (ên, „èn) et les participes des aoristes seconds du type œlipon sont oxytons (aoriste lipèn à côté du présent le…pwn, etc.).

b)    Le participe dont le nominatif est en -j et le génitif en -ntoj sont oxytons

Présent deiknÚj, ƒst£j, tiqe…j, ƒe…j, didoÚj; aoriste st£j, b£j, qe…j, luqe…j, doÚj, etc., sauf les aoristes en -aj, qui sont paroxytons: lÚsaj, me…naj, ¢ggelaj. (a longs)

c)     Le participe parfait est oxyton (lelukèj, etc.)

d)    Les particpes en -menoj sont proparoxytons (luÒmenoj, lusÒmenoj, luqhsÒmenoj, lus£menoj, genÒmenoj), sauf au parfait, où ils sont paroxytons (dedomšnoj, à côté du présent didÒmenoj, lelumšnoj à côté du présent luÒmenoj).

 

II- LES PRONOMS

 

a)     Pronoms personnels

Au singulier, à l'exception des nominatifs et , ils peuvent être enclitiques. Toniques, ils sont accentués sur la finale, au singulier et au pluriel:

    , ™mš, ™moà, ™mo             , sš, soà, so

    ¹me‹j, ¹m©j, ¹mîn, ¹m‹n        Øme‹j, Øm©j, Ømîn, Øm‹n

    me, mou, moi                                se, sou, soi

 

b)    Autres pronoms

 

L'interrogatif t…j est toujours accentué de l'ingu sur la voyelle initiale. Dans le cours de la phrase, t…j et t… be changent jamais l'aigu en grave.

 

Sauf au Nominatif Masculin Singulier, les indéfinis oÙde…j et mhde…j s'accentuent comme l'adjectif numéral eŒj.

 

Dans Óde, la particule -de est enclitique. De même dans toiÒsde, tosÒsde, thlikÒsde.

Dans Óstij, les formes de l'indéfini tij restent sans accent:

 

Óstij                 ¼tij                   Ó ti

Óntina               ¼ntina               Ó ti

oátinoj (Ótou)     Âstinoj              oátinoj (Ótou)

útini (ÓtJ)         Îtini                  útini (ÓtJ)

 

o†tinej               a†tinej               ¤tina (¤tta)

oÛstinaj            ¤stinaj             ¤tina (¤tta)

ïntinwn             ïntinwn             ïntinwn

oŒstisi               aŒstisi              oŒstisi

 

La particule -oun des indéfinis Ðstisoàn et Ðpoterosoàn portent le circonflexe à tous les cas, et seule la première partie du pronom se décline.

 

Le pronom ou adjectif aÙtÒj, aÙt», aÙtÒ est toujours accentué sur la finale, alors que le pronom ou adjectif oátoj, aÛth, toàto est toujours accentué sur la syllabe initiale. De même, l'accent premier est kenoj, ™kenh, ™ke‹no.

 

La particule démonstrative -i porte l'aigu à tous les cas, Ðd…, oØtos…, ™keinos….

 

 

III-               LES ADJECTIFS

 

L’accent premier des adkectifs est donné par le dictionnaire. Dans les comparatifs et les superlatifs, l’accent remonte le plus loin possible. L’accent conserve, au féminin et au neutre, la même place qu’au nominatif masculin singulier, dans la mesure où le permet la loi de limitation.

 

Au pluriel, à tous les cas, le Masculin et le Féminin reçoivent le même accent, notamment au génitif, leuqšrwn, koÚfwn, f…lwn.

 

          Adjectifs de la 1ère déclinaison :

-         Pour les adjectifs propatoxytons, la finale longue au féminin ne permet pas à l’accent aigu de rester sur l’antépénultième :

teroj, ˜tšra              beltwn, bšltion          kako»qoj, kakÒhqej

 

        Mais ce n’est pas valable pour le neutre des participes, qui restent accentués sur la même syllabe qu’au nominatif (lamb£nwn, lamb£non, basileÚwn, basileàon)

 

          Adjectifs de la 3ème déclinaison se terminant en -j, et participes en -wn ou -j, qui ont un féminin formé par addition d’un suffixe en –a(bref) : il faut, au féminin, tenir compte de la finale brève en a :

 

          ¹dÚj          ¹de‹a         ¹

        laj        mšlaina     lan

        car…eij      car…essa   car…en

        lÚsaj        lÚsasa     làsan

        le…pwn       le…pousa   le‹pon

        ƒst£j         ƒst©sa      ƒst£n

        tiqej        tiqe‹sa      tiqšn

        didoÚj        didoàsa     didÒn

        deiknÚj      deiknàsa    deiknÚn

        lipîn                lipoàsa     lipÒn

        lelukèj     leluku‹a   lelukÒj

 

Déclinaison de p©j :

 

N       p©j           p©sa         p©n

A       nta        san       p©n

G       pantÒj       shj        pantÒj

D      pant…         sV         pant…

 

N       p£ntej       p©sai        p£nta

A      p£ntaj       p£saj        p£nta

G      p£ntwn      pasîn       p£ntwn

D      p©si          saij       p©si

 

IV- LES NOMS

 

Leur accent au nominatif singulier est donné par le dictionnaire. La place de l’accent obéit à une règle générale : il conserve à tous les cas la place qu’il occupe au nominatif singulier, dans la mesure où la loi de limitation le permet.

 

Ainsi lÒgoj restera toujours accentué sur la même voyelle (lÒgoj, lÒgon, lÒgou, lÒgJ, lÒgoi, lÒgouj, lÒgwn, lÒgoij). Il n’en sera pas de même pour ¥nqrwpoj ou Ônoma :

 

                   ¥nqrwpoj                   Ônoma

                ¥nqrwpon                   Ônoma

                ¢nqrèpou                   ÑnÒmatoj

                ¢nqrwpJ                    ÑnÒmati

 

                ¥nqrwpoi                    ÑnÒmata

                ¢nqrèpouj                  ÑnÒmata

                ¢nqrèpwn                   Ñnom£twn

                ¢nqrèpoij                  ÑnÒmasi

 

Les finales longues accentuées sont frappées de l’aigu s’il sagit d’un cas direct, du circonflexe s’il s’agit d’un cas oblique.

 

1)     Première déclinaison

 

Le génitif pluriel, qui repose sur une contraction, est toujours périspomène ( -£wn, qui donne -în). Sauf pour les adjectifs ou participes ayant au Féminin la même forme qu’au Masculin.

 

2)     Deuxième déclinaison

 

-         Les mots en -ewj sont d’anciens mots en *-hoj. L’accent, au Nominatif Singulier, est resté à la place qu’il occupait avant la métathèse de quantité :

 

N       Ð neèj (*nhÒj)     neJ

A       tÕn neèn            toÝj neèj

G       toà neè              tîn neîn

 

3)     Troisième déclinaison

 

Les noms monosyllabiques au nominatif et disyllabiques au génitif sont accentués sur la finale aux génitifs et datifs, de l’aigu si la syllabe est brève, du circonflexe si elle est longue.

 

N       poÚj          pÒdej

A      pÒda          pÒdaj

G      podÒj         podîn

D      pod          pos

 

Beaucoup de noms sont concernés, notamment :

 

ZeÚj, ZhnÒj        boàj, boÒj

áj, ØÒj               màj, muÒj

eŒj, ˜nÒj             m»n, mhnÒj

cqèn, cqonÒj       ¨lj, ¡lÒj

pàr, purÒj          ce…r, ceirÒj

flšy, flebÒj      qr…x, tricÒj

fèr, fwrÒj         fîj, fwtÒj

nÚx, nuktÒj         r(ij, r(ino/j

 

Exceptions:

 

-         Au génitif pluriel, pa‹j, paidÒj et oâj, çtÒj conservent l’accent sur la voyelle initiale (padwn, êtwn).

-         Au génitif et au datif pluriel, le pronom-adjectif p©j, pantÒj conserve l’accent sur la voyelle initiale (ntwn, p©si).

-         L’interrogatif t…j, t…noj reste à tous les cas accentué d’un aigu sur la 1ère syllabe.

-         Les participes monosyllabiques au nominatif, et dissylabiques au génitif, comme ên (Ôntoj), st£j (st£ntoj), gnoÚj (gnÒntoj), etc. restent à tous les cas accentués d’un aigu sur la première syllabe.

-         Les noms neutres de la troisième déclinaison du type noj ont un génitif pluriel en -în, qui résulte d’une contraction –šwn.

On a donc noj, tîn genîn, et te‹coj, toà te…cou, tîn teicîn

 

ONT ÉGALEMENT UNE ACCENTUATION PARTICULIÈRE:

 

N         ¢n»r            ¥ndrej

A         ¥ndra ¥ndraj

G         ¢ndrÒj         ¢ndrîn

D         ¢ndr           ¢ndr£si

 

N         path/r pate/rej

A      pate/ra       pate/raj

G         patro/j       pate/rwn

D         patri/         patra/si

 

N         mh/thr mhte/rej

A      mhte/ra       mhte/raj

G         mhtro/j        mhte/rwn

D         mhtri/         mhtra/si

 

N         quga/ter      qugate/rej

A      qugate/ra    qugate/raj

G         qugatro/j     qugate/rwn

D         qugatri/       quagra/si

 

N         gunh/          gunai=kej

A      gunai=ka      gunai=kaj

G         gunaiko/j     gunaikw=n

D         gunaiki/       gunaici/

 

N         ku/wn          ku/nej

A      ku/na          ku/naj

G         kuno/j kunw=n

D         kuni/           kusi/

 

A tous les cas le nom po/lij est accentué sur la première syllabe.

 

 

 

V- LES PROCLITIQUES

 

 

Un certain nombre de mots courts sont, par eux-mêmes, dépourvus d’accents. Dans le cours de la phrase, certains font corps avec le mot accentué qui les suit : ce sont les proclitiques. D’autres font corps avec le mot accentué qui les précède : ce sont les enclitiques.

 

 

Les proclitiques sont :

 

-         Les formes de l’article sans consonne initiale, c’est-à-dire les nominatifs o(, h(, oi(, ai(. Mais ces formes sont accentuées quand elles jouent le rôle d’un pronom, dans les expressions o(/ me/n, h(/ me/n, oi(/ me/n, oi(/ de/, ai(/ me/n, ai(/ de/.

 

-         Les prépositions e)n, ( e)j), e)k (e)c), w(j (vers, chez)

 

-         Les conjonctions ei), w(j.

Mais on accentue l’adverbe w(/j, qui est l’équivalent de ou(/twj.

Kai\ w(/j signifie donc « et ainsi ».

 

-         La négation ou) (ou)k, ou)x)

 

La présence d’un proclitique dans le cours de la phrase n’apporte aucune modification à l’accentuation des autres mots. Plusieurs proclitiques peuvent se suivre, sans modification de l’accent des autres mots : le/gei w(j ou) nosw=, « il prétend que je ne suis pas malade ».

 

Il y a deux cas où le proclitique peut prendre un accent :

 

-         La négation ou) devant ponctuation :

Bou/lontai me\n, du/nantai dou)/. « Ils veulent, mais ne peuvent pas. »

 

-         Devant un enclitique, tout proclitique peut recevoir un accent d’enclise, qui est un accent aigu (cf. plus loin) ;

ou)/ tij, ei)/ tij

 

 

VI- LES ENCLITIQUES

 

 

Les enclitiques sont des mots dépourvus d’accent, qui prennent appui dans la phrase sur le mot qui les précède. On ne doit donc jamais les employer en début de phrase.

 

L’indicatif présent des verbes ei)mi et fhmi, sauf à la deuxième personne du singulier, ei)/ fh/|j, toujours accentués.

 

Certaines formes du singulier des pronoms personnels de la 1e et la 2e personne, mais au nominatif e)gw/ et su/ sont toujours accentués.

 

Le pronom indéfini tij, sauf pour une forme du Nom. et Acc. pluriel neutre, a(/tta, qui est l’équivalent de tina (et qui ne doit pas être confondu avec a(/tta, Nom. et Acc. neutre pluriel de o(/stij)

 

Des adverbes indéfinis comme pou, poi, poqen, ph|, pote, pwj

 

Des particules comme ge, nun, per, te, toi

 

Les indéfinis sont toujours enclitiques, c’est l’enclise qui les distingue des interrogatifs correspondant, qu’il s’agisse de pronom ou d’adverbe : tij en face de ti/j, pou en face de pou=, pote en face de po/te, etc. …

 

Ce sont toujours des mots courts

-         monosyllabes à voyelle brève : me, tij, ge

-         monosyllabes à voyelles longues : mou, pwj

-         dissyllabes à voyelle finale brève, ei)mi, famen, tinoj, pote

-         dissyllabes à voyelle finale longue, tinwn

 

En fait, pour l’accentuation et els règles d’enclise, la quantité des finales des enclitiques n’intervient pas. Seul compte le caractère monosyllabique ou dissyllabique de l’enclitique, et à cet égard mou se comporte comporte me, et tinwn comme tinoj.

 

 

 

 

 

 

Règles d’enclise avec un enclitique monosyllabique

 

Oxyton + encl.               Inchangé              a)gaqo/j tij

Périspomène + encl.      Inchangé              xrusou=j tij

Paroxyton + encl.                   Inchangé              ne/oj tij

Propérispomène + encl.          Accent d’enclise  kou=fo/j tij

Proparoxyton + encl.    Accent d’enclise  e)/ndoco/j tij

 

 

Règles d’enclise avec un enclitique dissyllabique

 

Oxyton + encl.               Inchangé              a)gaqo/n tina

Périspomène + encl.      Inchangé              xrusou=n tina

Paroxyton + encl.                   Accent d’enclise  ne/on tina/

Proparoxyton + encl.    Accent d’enclise  kou=fo/n tina

Proparoxyton + encl.    Accent d’enclise  e)/ndoco/j tina

 

D’après les deux tableaux précédents, on voit que lorsqu’un paroxyton précède un enclitique dissyllabique, ce dernier est frappé d’un aigu sur la finale. Si cette finale est longue, dans le cas de tinwn, la finale reçoit un circonflexe, ne/on tinw=n.

 

Enclitique suivi d’un enclitique

 

Lorsque plusieurs enclitiques se suivent, tous, sauf le dernier, reçoivent l’aigu sur la finale. Le mot qui les précède est accentué en application des règles d’enclise données dans les deux tableaux précédents.

On a donc : ei)/ ge/ tij, ei)/ ge/ soi/ pote

 

Proclitique suivi d’un enclitique

 

Le proclitique reçoit un accent d’enclise, aigu qui ne se change pas en grave. On a donc : o(/ ge, ei)/ per, w(/j tij, e)/k tinwn

 

USAGES RELATIFS A ei)mi et fhmi

 

Employées en début de phrase, ces formes verbales reçoivent sur la finale, un aigu susceptible de se changer en grave, ei)mi/, e)ste/, fame/n

En cas d’élision, l’accent se reporte sur la voyelle qui précède, ei(/me)gw/, fh/me)/gwge

De même, on accentue d’un aigu la finale de ei)mi/, e)sme/n, e)ste/, ei)si/, lorsque la voyelle terminale du mot précédent est élidée, au)to\j dei)mi\ fau=loj. En cas d’élision de ei)mi, l’accent est reporté sur la voyelle précédente, au)to\j dei)/ma)gaqo/j.

 

Retenir que lorsqu’il est affecté par une élision le verbe ei)mi reçoit un accent.

 

USAGES RELATIFS A e)sti

 

Après un mot dont la voyelle terminale s’élide (sauf s’il s’agit de a)lla/ et tou=to), e)sti reçoit sur sa finale, comme ei)mi, un aigu, susceptible de se changer en grave.

 

On accentue e)/sti, avec un aigu sur la voyelle initiale dans les cas suivants :

 

a)     En tête de phrase, ou après ponctuation

b)    Lorsque le mot précédent est a)lla (a\), ei), kai\, mh\, ou)k, tou=t(o), w(j. Il faut donc écrire a)lle)/sti, eià e)/sti (mais ei) de)sti/)

c)     Dans les expressions e)/stin a(/, e)/stin o(/te, e)/stin o(/pwj

d)    S’il s’agit de l’impersonnel e)/sti, « il est possible »