Nouveau Testament - Ancien Testament

 

 
NT
AT

 

Cette traduction n'a pas pour intention de supplanter, et encore moins d'égaler, les traductions bibliques que possède déjà le public francophone. Parmi les plus littérales, on peut signaler la Darby; parmi les compromis subtiles, la Semeur, la Louis Segond, et parmi les meilleures, chacun dans son domaine, la NBS et la BFC (la JER, l'Osty ont de grandes qualités il est vrai ; la TOB est une mixture hésitante d'excellence et de compromis obscurs). En très peu de mots, un très grand débat. Toutes ces versions ont bien sûr des lacunes, comme toute traduction, comme toute entreprise humaine dirais-je. La mienne a pour modeste objectif de repérer les qualités et défauts des versions disponibles, et d'améliorer ma connaissance des langues bibliques. Ce double objectif n'a donc aucun raport avec l'idée de faire mieux. Quand on traduit, on se rend bien compte que ceux qui nous ont précédé ont fait des choix difficiles, et parfois extrêmement ingénieux. Cà et là, on tombe sur des prises de positions qu'on juge intolérable. Mais fait-on mieux ?

Pour situer cette entreprise, elle a démarré en 2003 alors que ma connaissance du grec prenait son essor, mais que ma rigueur pâtissait encore des impétuosités de la jeunesse et du style. Les courtes épîtres seront probablement redratuites. Entretemps, une période très longue de stand-by (formations diverses dans les langues bibliques, autres sujets de préoccupation, m'ont poussé à délaisser cette entreprise enrichissante). Aujourd'hui je suis plus familiarisé avec les tenants et les aboutissants de la théorie de la traduction. Contrairement à tous les travaux existants, ma position n'est pas d'adopter une méthode au détriment d'une autre : équivalence formelle (traduction littérale) ou équivalence fonctionnelle (traduction dynamique), ni même celle du compromis (traduction essentiellement littérale : méthode en vogue dans le monde anglo-saxon). Elle est de me chercher. De fonctionner au cas par cas. De découvrir s'il y a une clé qui ouvre toutes les portes. Sans juger les autres. Critiquer, oui. Au sublime sens de ce terme. Mais juger, certainement pas. Critiquer permet de se positionner, de réfléchir, de progresser. Les erreurs et imperfections des autres sont formatrices. Nos multiples erreurs serviront à d'autres. C'est le cycle de la vie...

Vous l'avez compris, cette entreprise, qui va prendre une tournure plus sérieuse et plus systématique, a déjà un certain passé derrière elle. Je ne l'aborde que pour consolider par l'expérience ma pratique des langues. C'est le moteur essentiel et principal de l'entreprise. Un second intérêt est d'étudier systématiquement les Ecritures. Confronter ma traduction à un certain nombre d'autres, et consulter les principaux commentaires. Réfléchir sur les différences, la critique du texte, et, parfois, son interprétation, dans les cas inévitables où il faut choisir. Tout ce travail contribue en outre à un ouvrage en préparation, Quasi Deo, qui traitera succinctement des problèmes de la traduction, et surtout des expressions idiomatiques de la Bible (NT principalement puisqu'une riche étude de J.M. Babut existe déjà pour l'AT), et d'un fait qu'on ne veut pas souvent reconnaître: traduction = interprétation. L'idée qu'une Bible soit fidèle à 100% est un leurre, même si son auteur est le plus parfait et honnête et capable des gentilhommes. Peu le reconnaissent. Se lançant dans la jungle des versions, elles cherchent, à bon droit, laquelle elles adopteront au détriment des autres (les moins fidèles, voire les infidèles, ou pire encore, les mensongères et les traîtresses). Quasi Deo permettra, je l'espère, de dépassionner quelque peu les débats, leur procurer une méthodologie, et de ramener raison et bon sens dans cette démarche. Il ne s'agira pas de déterminer quelle version est la meilleure (Qui, d'entre nous, est le plus grand ? Demandaient les disciples à un Jésus, dépité de leur question). Mais de comprendre ce qu'elles sont, et comment elles peuvent nous servir. En français, quelques volumes existent déjà sur cette thématique, qui sont parfois indisponibles, difficiles à se procurer ou très techniques, tels Kuen, Margot, David et al., Auwers, Lortsch, Babut, (et sa thèse), Delforge, Leonas, Ladmiral, Mounin, Ricoeur, Neher, et bien d'autres, sans compter la multitude des références anglaises telles Nida (voir aussi méthode théorique, et de manière générale l'ensemble de ses travaux), Taber, de Waard, Ryken pour n'en citer que quelques uns).... Quasi Deo, tirant profit de l'expérience acquise au fil des années à la traduction biblique, et pour se distinguer et compléter ces volumes, présentera plus de pratique, et moins de théorie. Une analyse des idiotismes grecs sera souhaitable. Et l'ouvrage sera probablement accompagné d'une (ou plusieurs) traduction(s) d'un livre du NT et de l'AT, as a credential, et by way of example...

Parmi les traductions proposées ci-dessus, les nouvelles (i.e. celles qui ne datent pas de 2003 et qui sont plus précises), sont indiquées d'un astérisque*, et sont abondamment annotées (d'une manière différente des précédentes traductions). Certaines ont été réalisées dans un cadre scolaire (Diplômes de Langues Bibliques, ICT), et portent "la chappe" de la littéralité imposée. Mais la littéralité ne fait de mal à personne, surtout quand des notes explicites le sens ou les problèmes rencontrés. De même, les notes alternent entre explicitation du sens, points de grammaire et "justification". Certains points qui pourraient être utiles au lecteur ne sont pas forcément indiqués (pour ne pour "insulter" le correcteur...). Dans l'ensemble, ces traductions permettent une approche "viscérale" du texte : on y colle de si près qu'on ne peut guère lui faire dire ce qu'il ne dit pas. En revanche, le sens peut parfois paraître obscur (surtout dans le cas des expressions idiomatiques !), et voilà pourquoi les notes viennent (partiellement), en renfort. Mais traduire la Bible n'est pas la commenter. Donc, pour les aspects théologiques techniques plutôt que linguistiques, il vous faudra vous munir d'autres outils (consultez à profit la quarantaine de commentaires exégétiques par livre dans Bible Parser 2010). Déjà, si ces traductions vous permettent d'appréhender le texte biblique avec un oeil plus ouvert, plus attentif, et plus éclairé, elles ont auront rempli et dépassé leur objectif.

Je mentionne pour conclure cette captatio benevolentiae que les traductions, même soumises à l'exigence scolaire de la littéralité (i.e. prouver qu'on a compris, même si ce qu'on "traduit" n'est pas forcément immédiatement compréhensible [ou pleinement compréhensible] par le non-initié), ont été réalisées dans un esprit de simplicité (pas de jargon théologique, uniquement des mots de fraîcheur expressive) et dans un esprit de fluidité (soin minutieux du déroulement logique et oral de la pensée).

Les remarques seront plus qu'apprécies !

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