CINNA

Corneille

1640

Fiche de lecture : Fontaine Didier

Date : février 1999.

Pour asseoir son pouvoir, Octave, devenu l’Empereur Auguste, avait par le passé recouru à des proscriptions, dont le père d’Emilie. C’est donc une Emilie assoiffée de vengeance que l’on découvre au premier acte. Elle s’est entourée de Cinna, amant auquel elle ne s’abandonnera que lorsque l’empereur aura péri.

Cinna ourdit donc une conjuration, avec un de ses amis, Maxime. Parallèlement, Auguste, las du pouvoir qui l’oblige à des méfaits, se confie à Cinna et Maxime, qui lui conseillent de conserver sa position. Il arrive cependant, lors d’une conversation entre les deux principaux conjurés, que Maxime apprend les motivations de Cinna : l’amour d’Emilie. Maxime devient de ce fait le rival de Cinna, car lui aussi aime Emilie. Il écoute donc les conseils de son affranchi Euphorbe, qui lui prescrit de simuler le repentir à Auguste pour ainsi faire supprimer Cinna.

De son côté, Cinna tente de dissuader Emilie de sa vengeance, touché par les bontés et la prodigalité d’Auguste. Mais Emilie ne veut entendre raison, et oppose à un Maxime venu la tromper (en lui miroitant la perte avérée de Cinna et la surprise d’Auguste à apprendre le complot) un farouche refus à ses vœux d’amour.

Convoquant Cinna, Auguste lui rappelle ses bontés, puis prend le parti de lui pardonner.

-         « Traitez-moi comme ami, non comme souverain / Rome, Auguste, l’Etat, tout est en votre main », II,1

-         « Il adore Emilie, il est adoré d’elle ; Mais sans venger son père il n’y peut aspirer ; Et c’est pour l’acquérir qu’il nous fait conspirer. », III, 1

-         « Mais voici de retour cette aimable inhumaine », III, 3.

-         « Vous me faites priser ce qui me déshonore ; Vous me faites haïr ce que mon âme adore. » III, 4.

-         « Te rendant un époux, je te rends plus qu’un père. » V, 3.

 

-         « Et que vos conjurés entendent publier / Qu’Auguste a tout appris, et veut tout oublier. » V, 3.