HISTOIRE ROMAINE

HISTOIRE ROMAINE

FONTAINE Didier, LS1

 

LA RÉPUBLIQUE ROMAINE

 

 

 

 

 

Auteur: HINARD François - professeur à l'Université de Paris-Sorbonne (Paris IV).

Edition: Presses Universitaires de France, 1992, lère édition

Collection: Que sais-je'?

Côte: 937 HIN

128 pages

Bibliographie avec renvois p. 123-124

Cartes: Les peuples de l'Italie centrale p.29

Fondations de temples, Vè-lVè siècle av. J.-C.  p.45

La conquête de l'Italie p.61

Extraits de textes d'auteurs anciens (Polybe et Tite-Live)

 

Cet ouvrage, intéressant par sa concision et la perspective qu'il donne à la République romaine, a le mérite de faire une synthèse des connaissances actuelles sur la période la plus remarquable de l'histoire romaine. Doué d'un effort analytique par occasions, notamment quand des sujets effleurent les grands débats sur l'impérialisme ou la monopolisation du pouvoir par les imperatores, ce livre n'en reste pas moins pour autant essentiellement orienté sur une progression factuelle de l'histoire de la République.- on s'y référera pour un examen rapide (et en contexte ) des faits pour eux-mêmes, dégagés, et c'est là tout l'intérêt, de toute thèse particulière. Il ne remplace pas le recours à (les manuels plus complets, mais s'avère excellent pour un survol simple et rapide du sujet, la perfection d'une culture générale, ou pour le débutant rechignant face aux pavés souvent trop confus ou complexes pour targuer d'être utiles.

 

 

 

I/ Les fondements de la République romaine: hommes et institutions

 

Ce premier chapitre, que l'auteur a appelé Prémices, tend à présenter dans un cadre fidèle quels furent les débuts de la République, notamment quant aux organes institutionnels et à la mise en place d'une "machinerie" démocratique. En établissant ce cadre dans un contexte deguerre- quifutcelui des Vè et IVè av. J.-C. -, l'auteur lente d'établir un partage entre ce qui alla dans le sens de la République de manière conjoncturelle, accidentelle, et ce qui fut l'objet d'un consensus "arbitraire".

 

A) Les sources et leur problème quant aux dates et aux mythe

 

Comment naît une république ? Sous cette question l'auteur considère les débuts de la République de la manière la plus scientifique: cri interrogeant et critiquant les sources anciennes (peu fiables et peu abondantes), notamment ce qu'en dit Tite-Live dans son Histoire romaine. De toute évidence, on peut placer la genèse de la république dans un contexte de rivalité entre les cités du Nord de l'Étrurie, et les cités du Latium impatiente de s'affranchir de la domination romaine. Il y a trois étapes:

 

- le soulèvement provoqué par les exactions de la famille du dernier roi (tyrannique), - les hauts faits de grands héros (durant les guerres entre Sabins et Latins),

 

- et l'entérinement final de l'autorité et la prédominance de Rome par des pratiques religieuses.

 

La naissance d'une République promue à un avenir aussi glorieux que celui de Rome est, comme on peut s'y attendre, entaché par la mythologie d'origine indo-européenne, cependant on peut dans l'ensemble retenir ce qu'en dit Tite-Live.

 

B) Considérations institutionnelles

 

1/ Apprentissage de la Liberté

 

La République est désignée sous le nom de Libertas: les Romains ont, par ailleurs, conscience du modèle qu'ils se constituent vis-à-vis des monarchies barbares ou hellénistiques. Très tôt la République connaît les systèmes de collégialité et d'annalité. les magistrats supérieurs exercent le pouvoir légal (domi, pour l'Urbs et militiae quant à l'ager  publicus)

 

> Il intéressant de noter qu'apparemment, dès les débuts de la République, un certain consensus s'impose: la période de rodage, dont veut rendre compte l'auteur, sera brève.

 

2/ Apprentissage de la démocratie

 

Les magistrats (excepté les dictateurs) étaient élus. Ne le furent pas, sans doute, les premiers, issus de la noblesse du sénat royale propulsée au pouvoir. La démocratie évolue progressivement, au fur et à mesure des problèmes qui se posent. Dès l'origine, l'assemblée du peuple représente un ensemble de citoyens égaux en droits votant au suffrage universel. La première distinction censitaire concerne les assidui et les proletari.

 

» L'apprentissage de la démocratie passe par une étape fondamentale: la loi des XII Tables, définissant la source de tout droit, public ou privé. Mais les assemblées populaires sont déjà symb oliques.

 

3/ Naissance de la plèbe

 

On peut remarquer que la structure des institutions républicaines (censitaire, fondée sur les richesses terriennes) est à mettre en parallèle avec l'organisation sociale qui s'installe: distinction entre le patriciat et la plèbe (propriétaires ou non). La noblesse, comprenant les patres (sénateurs), se distingue des Quirites (citoyens des comices curiates). Cette dualité civique se retrouve, note l'auteur, dans l'organisation spatiale (on trouve, sur le Forum, la comifia et la curia). Avec l'accroissement du pouvoir des sénateurs, qui ne sont plus conseillers d'un roi et qui détiermenent maintenant tout le pouvoir, une tendance oligarchique s'installe. Mais une Sécession célèbre de la plèbe remet en cause cette prééminence, en créant le tribunal de la plèbe.

 

» C'est d'abord sur un fondement religieux que repose la dualité civique: les patres craignent (le donner le pouvoir à des gens qui n'en sont pas dignes, et sattirer la désapprobation des dieux, d'autant plus que l'on se trouve dans un contexte de guerre perpétuelle.

 

C/ Aspects anthropologiques de la République

 

l/ Une histoire d'homme

 

Malgré tout, ce qui intéresse d'abord, et en priorité, cette petite communauté de paysans démocrates romains, c'est la sécurité au regard de leurs voisins. Ce n'est qu'après un siècle d'expansion territorial que l'ager commence à stagner, d'où un regain d'intérêt pour sa protection. Dans le même temps, on assiste à une crise démographique due à:

 

- des difficultés d'approvisionnement, - des guerres répétitives,

 

- et une série de disettes et de maladies.

 

» La République est bien sûr avant tout une histoire d'hommes, confrontés à leurs voisins (belliqueux), confrontés et aux caprices des circonstances., mauvaises récoltes ou maladies.

 

2/ Les guerres

 

» Nombreuses et certes importantes, les guerres qui marquent les débuts de la République, et en particulier celles (lu cinquième et quatrième siècle avant notre ère, ne présentent pas vraiment l'intérêt de leur résumé. Par ailleurs, sur un mode encyclopédique, Hinard se contente d'exposer des faits sans s'astreindre à une analvse. Nous nous contenterons (le l'essentiel concernant l'orientation que donnèrent ces guerres à la République, et comment celle-ci sut traverser d~gérentes étapes cruciales.

 

> Contre les Latins: les tensions entre Rome et la Ligue latine se concluent par la transformation de la cité vaincue en colonie (sans la citoyenneté): Rome assied sa prééminence, tout en ayant conscience d'une unité face aux Italiens par rapport aux Gaulois ou autres.

 

> Contre les Italiques: Rome intervient contre toutes les ethnies provocatrices de troubles, surtout dans le Latium.

 

· Contre Véies: des oppositions naissent quant aux exploitations de certaines mines, une guerre s'enclenche dont l'objectif n'est, finalement, que le contrôle d'endroits stratégiques.

 

· Contre les Gaulois: les migrations gauloises poussent les troupes romaines à intervenir pour protéger son territoire, seulement la puissance gauloise est supérieure. C'est suite à cette guerre que se créera ce qu'on peut sans doute appeler la légende des oies du Capitole, sensée effacer le souvenir amer d'une défaite.

 

· Vers la dissolution de la Ligue latine: les différentes batailles que doit livrer Rome n'entrave pas son dynamisme, et elle parvient peu à peu à instaurer une paix durable, via des consensus politiques ou commerciaux (exemple: pacte signé entre Romains et Carthaginois, déterminant leurs aires d'influences et protégeant les intérêts commerciaux de chacun - très intéressant car il montre qu'en 348, les commerçants romains et latins sillonnaient déjà la Méditerranée).

 

3/ L'armée

 

Comment expliquer la puissance de Rome? Quels furent les débuts de l'armée romaine sous la République'? Les sources ne sont pas fiables là non plus, mais apprennent l'organisation militaire fut-elle aussi censitaire, duale: la classis (composée de riches pouvant s'offrir un lourd attelage offensif et défensif) et l'infra classem (autres citoyens'. équipement essentiellement défensif). La répartition des hommes dans le corps militaire, complexe, est déjà mise en place, et les stratégies évoluent au fur et à mesure du contact avec d'autres civilisations.

 

» L'armée, force majeure de la République, est, à l'image d'une société, un corps entier dévoué à une cause. Elle se distingue par sa discipline, qui fera la grandeur de Rome.

 

En conclusion de ce premier chapitre, il apparaît que, dès ses débuts, la République romaine n'est pas séparable et de ses hommes, bien terriens, et de ses institutions, réglées et efficaces.

 

II) Des interventions de la République romaine à son engagement en Orient

 

Ce chapitre intermédiaire, qui s'attaque à une analyse factuelle des interventions de Rome à l'extérieur, pose le problème de l'expansion romaine confrontée à l'hypothèse de l'impérialisme. En précisant le déroulement des faits, notamment par l'examen des conflits, on s'aperçoit ainsi que l'engagement romain sur la voie impérialiste n'est pas immédiat ni aussi évident. Mais, plus que problématisé, ce chapitre se contente d'écrire l'histoire de Rome comme on pense qu'elle s'est déroulée.

 

A) Organisation interne

 

Les mutations de l'organisation interne: faits qui auront des répercussions à long terme.

 

l/ La Ville

 

C'est par suite à la "catastrophe gauloise" que les Romains connaissent un sursaut de conscience vis-à-vis de leur destin et de leur structure urbaine (nombreux dégâts causés par les Gaulois): en 378 débute la réfection de la muraille de la ville. Les travaux sur celle-ci conduisent à étendre la ville sur une superficie de 427 lia, pour un nombre d'habitants d'environ 40 à 50 000. L'organisation de la ville s'en trouve modifiée, et c'est à cette époque que des les lieux suivants prennent toute leur importance:

 

- le Champ de Mars: lieu de sépulture des rois, et de l'exercice physique, il accueille également les bateaux de guerre, et revêt une valeur civique et politique: s'y tiennent les comices centuriates.

 

- le Capitole: centre religieux.

 

La zone portuaire connaît un essor à la fin du IVè siècle 2/ La République en actes

 

En 312, Appius Claudius censeur, renforce le pouvoir de l'assemblée par la création des tribus. Il ose également rendre les procédures judiciaires publiques, et fait publier le calendrier officiel des jours durant lesquels l'activité politique est possible. En 286, les plébiscites ont enfin force de lois: le concilia plebis devient une assemblée à pouvoir législatif.

 

B) Les conflits: de l'intervention circonstancielle à un engagement forcé ?

 

Il s'agit là (le voir en quoi des interventions répétées, de manière préventive, ou contre des agressions, et ceci contre souvent les mêmes peuples, a motivé Rome à passer de la non administration, à une domination peut-être bien non désirée.

 

1/ La conquête de l'Italie

 

> La deuxième guerre samnite: la suprématie de Rome sur la Campanie provoqua de longs et difficiles conflits avec les Samnites. Cette épisode est d'ailleurs à l'origine d'une réforme manipulaire: l'armée romaine est obligée de se réorganiser pour faire face à des ennemis coriaces.

 

> La troisième guerre samnite, sur laquelle notre information est incomplète, résulte d'une agression samnite, les Samnites avant fait jonction, au Nord, avec les Etrusques, les Gaulois et les Ombriens.

 

2/ Pyrrhus et Carthage

 

> Un traité antique interdisait aux Romains de naviguer dans le golfe de Tarente: cette interdiction, outrepassée en 212, enclencha la "guerre de Pyrrhus"  lorsque les Tarentins eurent riposté en incendiant des bateaux romains. Les Tarentins firent appel au roi des Molosses, Pyrrhus, qui entreprit une campagne diplomatique visant à rallier les cités grecques d'Italie cri leur promettant l'affranchissement de la tutelle romaine. Pyrrhus marcha sur Rome, et, après des propositions de paix refusées par le Sénat, intensifia les batailles, batailles ou l'armée romaine connurent une célèbre défaite avec la mort de deux consuls (279).

 

> Rome intervient en Sicile après l'appel à l'aide des Mamertins, agresses par Hiéron, roi de Syracuse. En 264, Rome déclare la guerre, c'est le début de la première guerre punique. Celle-ci se déroule principalement sur la mer, et Rome s'en sort en 241 avec un victoire devant les îles Egates: Carthage doit renoncer à la Sicile, et ne pas agresser les cités alliées de Rome.

 

Rome crée des provinces.

 

3/ La guerre d'Hannibal

 

Hamilcar, envoyé en Espagne accompagné d'une armée, opère une politique de conquêtes visant à redonner à Carthage sa puissance perdue. Son successeur, Hasdrubal, fonde Carthagène, et c'est là que, soucieuse, Rome envoya une ambassade en prévention d'une invasion gauloise, et surtout pour limier la zone d'intervention carthaginoise et interdire toute alliance punico-gauloise. Hannibal, successeur d'Hasdrubal, déclencha la guerre en faisant le siège de Sagonte. En 202 la paix fut signée, au terme d'une guerre difficile qui ruina Carthage.

 

C)  Domination et impérialisme?

 

Les premiers- conflits que nous venons d'évoquer furent essentiellement préventifs ou défensifs. Une étape est franchie à mesure que (les enjeux se précisent: on commence à défendre des intérêts commerciaux, des endroits stratégiques. La conjoncture, c'est-à-dire les guerres de Macédoine, contre Philippe, Antiochos, ou Persée, incite les Romains à s'assurer définitivement la tranquillité en affaiblissant ou tentant de détruire leurs ennemis. Après avoir laissé à ses ennemis une chance de souveraineté, Rome comprend que la sienne est menacée si elle ne se met pas à dominer.

 

l/ L'heure du bilan

 

> La guerre d'Hannibal a duré 17 ans et a coûté 50 000 hommes (sur 108 000 mobilisés). Ses principales conséquences sont les suivantes:

 

- le déplacement de populations et une répercussion sur l'agriculture italienne: les villes d'Italie assiégées par Hannibal ont été désertées,

 

- les premiers emprunts d'État, et la création d'une personne juridique,

 

- une modification de l'organisation militaire, suivie d'une réforme des comices curiates, - et l'appauvrissement des petits propriétaires terriens, vivier du recrutement.

 

2/ L'empire sur le monde

 

> La deuxième guerre de Macédoine fait suite à la plainte des ambassades de Pergame et de rhodes en 201 d'agressions macédoniennes. Pour divers motifs, notamment pour que Philippe se retire de la Grèce, Rome déclare la guerre. C'est la victoire de Cynoscéphales en 197 qui clôt celui-ci, et Rome proclame la liberté de la Grèce (elle ne se soucie pas d'annexer).

 

> Rome est également obligée d'intervenir contre Antiochos, qui ambitionne de restaurer le royaume séleucide, qui s'est empare de cités grecques, et auquel se sont ralliés les Etoliens (qui l'incitent à pénétrer en Grèce). La victoire sur Antiochos en 199, suivie de la paix d'Apamée en 188, oblige le roi de Macédoine à abandonner toutes ses ambitions sur l'Asie Mineure. Mais Antiochos garde sa souveraineté, car Rome ne souhaite pas gérer l'Asie.

 

> Le fils de Philippe, Persée, convainc les Grecs que la Macédoine peut être garante de leur liberté contre l'hégémonie de Rome: pour cette raison Rome décide la guerre en 172. La victoire est celle de Pydna en 168.

A partir (le ce moment, sans doute lassée des ambitions personnelles des rois, Rome commence à avoir une politique selon laquelle il faut systématiquement affaiblir les Etats d'Orient: début de l'impérialisme?

 

D) L'aspect culturel ( la Rome civilisée )

 

Malgré l'aspect essentiellement militaire de la domination de Rome, il faut noter que, par les marchands, les valeurs romaines s'étaient diffusées bien au-delà des murailles de l'Urbs,  notamment par la langue latine, les effigies sur les monnaies, ou encore la littérature ( et en particulier le théâtre).

 

Quoiqu'en guerre perpétuelle avec un peuple ou un autre, c'est à cette époque d'expansion et d'enrichissement que la ville de Rome connaît ses plus grandes mutations:

 

- assainissement par les égouts,

- pavage de rues,

- protection par surélévation des digues contre les crues du Tibre,

 

- et, bien sûr, édification de monuments grandioses (sensés se démarquer du mimétisme vis-à-vis des Grecs).

 

Ce deuxième chapitre nous a montré comment, par des interventions de plus en plus fréquentes, Rome fut amenée à s'engager dans une politique extérieure d'abord défensive, puis de domination ou de volonté à affaiblir systématiquement les cités d'Orient, afin, bien sûr, de ne plus avoir à faire à elles, et, dans le même temps, d'asseoir ses intérêts en les exploitant.

 

IV) Fin de la République romaine

 

Ce dernier chapitre, par un examen des crises parsemant les dernières années de la République, tend à rendre compte du pourquoi de sa fin.

 

A) La République confrontée à des crises socio-politiques

 

1/ Un autre peuple

 

> La crise agraire n'est cri fait qu'une conséquence des guerres puniques: pour celles-ci, de nombreux hommes, propriétaires terriens, avaient du être mobilisés parfois pendant dix années consécutives. A la fin de ces guerres, les vétérans, durent être placés sur des terres de l'ager publicus. Or, de grandes portions de celui-ci ont été illégalement appropriées par certains grands exploitants agricoles exploitant une main d’œuvre servile.

 

> La République ne peut laisser ces défenseurs de l'ordre romain sans terres, et doit pour cela, en autres, déloger des Italiens de l'ager Cela déclenche une crise agraire.

 

2/ Le modèle romain idéal ("La République idéale")

 

> Décrit couture un modèle "mixte" à la fois royauté, aristocratie et démocratie, ce modèle est, à partir justement de Polybe. confronté à:

 

- une modification des équilibres sociaux,

- des difficultés militaires provocant des résistances à la conscription,

 

- ou des comportements scandaleux de certains magistrats (malversations), qui sont, en outre, souvent acquittés par une fausse justice.

 

Le modèle "parfait" connaît des dysfonctionnements importants.

 

> A cela s'ajoute les réformes qu'engagent les Grecques, et qui finissent dans un bain de sang.

 

B) Disparition des équilibres

 

l/ Troubles politiques

 

> A cette époque, nous montrent les chiffres, rares sont les consuls qui peuvent se targuer d'avoir une longue lignée d'ancêtres ayant été consuls: en fait le pouvoir politique est si instable qu'aucune permanence ne peut en être dégagé,:.

 

> La pierre de Jugurtha entraîne Marius à faire accepter des levées supplémentaires (ouverture des légions aux volontaires)

 

> Les invasions de hordes de Cimbres, de Teutons et démembrons favorisent, par les luttes qu'elles entraînent, l'émergence de grands généraux tels que Marius ou Catulus. Rome, terrorifiée par les invasions, se voit obligée de se fier lui seul homme.

 

> De plus l'Italie revendique l'obtention de l'égalité civique. Les réformes tentées par le tribun Drusus se soldèrent par l'assassinat de celui-ci, et l'explosion d'une guerre sociale.

 

2/ Les guerres

 

• la guerre sociale

 

• la guerre contre Mithridate

 

• la guerre civile (achevée par une série de proscriptions)

 

En déchaînant les passions, ces guerres, affaiblissent les pouvoirs des institutions de Rome, et mettent un ferme aux équilibres garantissant la survie de la République.

 

C) La "restauration" comme instrument de la prise du pouvoir

 

 l/ L’œuvre de Sylla

 Propulsé an pouvoir, il prétexte une restauration pour:

-          réorganiser le cursus honorum afin d'éviter les monopolisations du pouvoir,

-          affaiblir le pouvoir du tribun de la plèbe,

-          et augmenter le nombre de magistrats.

 

2/ Les héritiers

 

> Après la mort de Sylla, différentes tentatives visant à ranimer la guerre civile échouent. De plus, des révoltes serviles secouent toute l'Italie.

 

> A cela s'ajoute la piraterie, devenue endémique, et qui pousse Rome à des mesures extrêmes: elle accorde, pour trois ai ns l'imperium infinitum à Pompée.

 

3/ Le désordre grandissant

 

De plus en plus on assiste à des corruptions électorales, des luttes féroces entre chefs de factions, l'agitation des tribuns la violence armée ou les pouvoirs accaparés par les chefs militaires (le Triumvirat suite à une entente entre Pompée, César et Crusius)

 

Prétextant restaurer la République, mais profitant en réalité des désordres politiques et sociaux, certains individus se lèvent, et, démagogues avertis ou généraux avisés, s'attirent des faveurs ou des concessions d'une République qui sans sen rendre compte soutient ceux qui tentent de l'enterrer.

 

D) L'ordre nouveau

 

> Au terme de guerres civiles sanglantes opposant certains imperatores le régime césarien s'impose, avec notamment des réformes visant à concentrer le pouvoir et les honneurs sur la seule tête de César, et concernant aussi la structure urbaine (modifications du Forum pour rendre compte de la puissance de l'imperatores)

 

> Un groupe de conjurés finit par tuer César, mais, peu organisé, et ne disposant pas d'un programme politique, perd son avantage. Antoine profite pour attiser la colère populaire, et cette fois-ci les troubles vont jusqu'à ensanglanter inter toute l'Italie.

 

> Cicérone consul, aveuglé par sa haine pour Antoine, accorde l'imperium à Octave, qui profite très tôt pour se présenter au consulat. Déçu dans ses attentes, il décide de marcher sur Rome, et grâce à son armée il parvient à créer un second Triumvirat, avec Lépide et Antoine.

 

> Les conflits nés de cette division du pouvoir se concrétisent finalement par des batailles diverses desquelles seule Antoine ressort indemne.

 

Comment meurt une République?

Beaucoup de sang a coulé. Brutus et Cassius ont été assassiné. Pompée a connu un désastre terrible en Sicile. Lépide a été dépouillé. Après avoir cité Tite-Live, Hinard conclue en écrivant: "Ce qui est intéressant, évidemment,, c'est que les dynastes qui ont porté les derniers coups à un régime moribond, ont tous prétendu sauver la Libertas  " César, les Triumvirs, Octave - tous - ont abusé un peuple craintif qui recourait à des méthodes antidémocratiques pour rétablir la République, la Libertas ». Erreur fatale que de faire confiance en un seul homme, lorsque le principe de la démocratie, c'est de s’en méfier comme de la peste. Une République semble donc mourir lorsque ceux qui la vivent oublient que, pour la protéger, toutes les méthodes ne sont pas permises: tous les chemins ne mènent pas à Rome!