Surtout, n'y voyez aucune complaisance: je suis un grand nostalgique. Quand je vois les centaines de pages de dissertations françaises, philosophiques ou historiques qui remplissent mes armoires, je suis assez fasciné. Je me rappelle ces belles années à Saint-Etienne, au lycée Simone Weil, où naissait mon esprit critique et mon éveil à la réflexion. Cette époque correspond aussi à un apprentissage intensif; c'est ainsi que je constate dans mes dissertations d'alors des informations oubliées depuis longtemps (hélas!) mais aussi des erreurs et des imprécisions factuelles (corrigées ou non), et pire des maladresses d'expression. Mais c'est le lot de chacun que de pouvoir prendre du recul sur soi-même, se critiquer, rire de soi, et ainsi progresser. Sont également présentes les dissertations d'hypokhâgne (Lettres Supérieures) au Lycée Claude Fauriel, toujours à Saint-Etienne. Belle époque, là aussi ! Les notes chutent dramatiquement, l'exigence de rigueur croît, mais à cette époque précisément que s'affine pour longtemps mes propres soucis d'exactitude et de précision.